La rue est aussi à nous 2024-2025
Redonner la place aux femmes qui font l'Histoire
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Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom : Joséphine Pencalet
- Date de naissance et de mort (rappel : uniquement les noms de femmes décédées depuis 5 minimum sont recevables) : 10 août 1886- 13 juillet 1972
- Lieu de naissance, de vie, de décès, nationalité : née à Douarnenez, a vécu à Argenteuil avec son mari. Veuve elle revient à Douarnenez avec ses 2 enfants jusqu'à son décès
- Profession(s) exercée(s) :
ouvrière de conserverie à Douarnenez
- Description de sa vie et des étapes importantes en mentionnant notamment tout évènement éventuel de sa vie en lien avec la Touraine : Douzième membre d'une famille de marins pêcheurs, elle intègre en 1898, le pensionnat catholique des Ursulines à Quimperlé, où elle reste jusqu'à treize ans, âge limite de la scolarité obligatoire depuis 1882. Malgré la désapprobation de ses parents au motif que ses cinq frères aînés ne sont pas encore mariés, elle épouse en 1908, à Argenteuil, un cheminot à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. Veuve en 1923, elle revient à Douarnenez avec ses deux enfants. Elle rentre alors comme ouvrière de conserverie. Elle participe au mouvement de grève des Penn Sardin fin 1924, réclamant notamment une augmentation de salaire. Elle est trésorière du Syndicat des Métaux de Douarnenez, affilié à la CGT unitaire
- Le contexte et l’époque : Lors des élections municipales de 1925, le Parti communiste français, après une directive de Moscou, présente plusieurs candidates, alors que les femmes ne sont en droit ni électrices ni éligibles. Mais faute de précision dans la loi électorale, des femmes peuvent être inscrites sur les listes électorales, dont la validité n'est vérifiée qu'après l'élection.
- Ses engagements, le rôle et l'influence qu'elle a pu avoir à son époque et/ou jusqu'à nos jours : en 1925, elle est élue conseillère municipale au premier tour, comme 25 des 27 candidats de la liste. Elle devient ainsi l'une des dix premières femmes élues dans un conseil municipal français. En effet le Parti communiste avait présenté en 1925 plusieurs candidates, dans plusieurs communes de France comme Avignon, Bordeaux, ou encore Paris
- Ses œuvres matérielles ou immatérielles : Membre de la commission d'hygiène et de la commission scolaire, elle participe aux cinq séances du conseil municipal pendant près de six mois. Mais en novembre 1925, le Conseil d'État invalide son élection au motif qu'elle est une femme, sans droit de vote, et qu'« aucune disposition ne déclare les femmes éligibles aux élections municipales ».
Autres précisions qui vous semblent importantes : Cette décision ne suscite aucune réaction de la part du Parti communiste qui avait pourtant fortement médiatisé sa candidature et son élection. Elle revient à sa vie d'ouvrière anonyme, avec ses proches, elle conserve « ses convictions politiques et sociales mais pleine d'amertume pour ce système qui finalement l'a utilisée ». Jusqu’à sa mort en 1972, elle refusera de voter
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