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Redonner la place aux femmes qui font l'Histoire
Marie Trintignant
Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom :
Marie Trintignant, née le 21 janvier 1962 à Boulogne-Billancourt, et morte des suites de violences conjugales le 1er août 2003 à Neuilly-sur-Seine, est une actrice française.
Sa carrière de comédienne commence très tôt et se développe durant les années 1990, notamment grâce à son travail artistique pour le film Une affaire de femmes. Elle obtient cinq nominations aux César.
Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, elle est rouée de coups par son compagnon, Bertrand Cantat, dans une chambre d'hôtel à Vilnius (Lituanie). Elle meurt le 1er août après avoir été rapatriée en France.
- Profession(s) exercée(s) :
Elle commence sa carrière d'actrice en 1966, à l'âge de quatre ans, pour le long-métrage Mon amour, mon amour réalisé par sa mère, aux côtés de son père, puis elle enchaîne d'autres films également mis en scène par sa mère.
En 1978, à 16 ans, elle incarne le personnage de Mona dans le film Série noire d'Alain Corneau, lequel devient culte parmi le genre film noir, grâce à sa mise en scène, l'ambiance sombre et désespérée qui en émane et surtout, l'interprétation de Patrick Dewaere sans lequel le film « n'aurait pas existé », selon le réalisateur.
Dans les années 1980, sa notoriété se confirme grâce à Étienne Périer, metteur en scène du téléfilm en deux épisodes La Garçonne, pour la chaîne France, d'après le roman de Victor Margueritte (1922) et grâce à Claude Chabrol pour le film Une affaire de femmes, — film dans lequel elle incarne une prostituée, amie du personnage principal interprété par Isabelle Huppert — ainsi que le long-métrage Betty (1992) du même réalisateur, dans lequel elle tient le premier rôle, une alcoolique en rupture avec sa famille bourgeoise qui provoque le désordre dans le couple qui la recueille. Dans ces deux œuvres, son timbre de voix grave et son regard profond sont mis en avant.
Dans les années 1990, elle tient le premier rôle dans Nuit d'été en ville de Michel Deville. Elle joue dans des comédies comme Cible émouvante et … Comme elle respire, deux films de Pierre Salvadori où elle donne la réplique à Jean Rochefort et à Guillaume Depardieu.
En 2000, sous la direction de sa mère Nadine Trintignant, elle incarne une militante du droit à l'avortement dans le téléfilm Victoire ou la Douleur des femmes. La même année, elle est membre du jury du Festival du cinéma américain de Deauville.
Nommée cinq fois aux César du cinéma (1989 pour Une affaire de femmes, 1994 pour Les Marmottes, 1997 pour Le Cri de la soie, 1998 pour Le Cousin et 1999 pour … Comme elle respire), elle n'obtient cependant pas ce trophée.
- Ses engagements, le rôle et l'influence qu'elle a pu avoir à son époque et/ou jusqu'à nos jours :
Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003 dans la chambre d'hôtel du Domina Plaza de Vilnius en Lituanie où elle tourne le téléfilm Colette, une femme libre, une dispute au sujet d'un message envoyé par son mari Samuel Benchetrit, dont elle est séparée, éclate avec son compagnon le chanteur Bertrand Cantat. Ce dernier et Marie Trintignant ont une relation tumulteuse depuis 18 mois. Bertrand Cantat la frappe à plusieurs reprises, « une vingtaine de traces de coups sont apparentes ». La comédienne tombe au sol, inanimée. Bertrand Cantat la porte dans son lit, sans appeler les secours. Plus tard dans la nuit, il appelle au téléphone Vincent Trintignant, le frère de Marie. Celui-ci rejoint le chanteur, mais ne mesure pas la gravité de la situation, et Bertrand Cantat le dissuade à plusieurs reprises d'appeler un médecin. Au matin à 7 h 15, Vincent Trintignant voit que sa sœur ne réagit pas et appelle les secours. Marie Trintignant est admise à l'hôpital universitaire de Vilnius dans un coma profond.
À deux reprises, les chirurgiens opèrent la jeune femme pour décompresser le cerveau. Elle est rapatriée en France le 31 juillet 2003 en état de mort cérébrale, à la suite d'un œdème cérébral suivi d'un coma profond provoqué par les coups portés. Une opération de la dernière chance est tentée par le neurochirurgien Stéphane Delajoux, mais elle meurt le lendemain, le 1er août 2003, à Neuilly-sur-Seine. Bertrand Cantat est condamné à huit ans de prison par la justice lituanienne pour « meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée », peine dont il ne purgera que la moitié.
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