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Redonner la place aux femmes qui font l'Histoire
Henriette Bui Quang Chiêu
Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom : Henriette Bui Quang Chiêu
- Date de naissance et de mort (rappel : uniquement les noms de femmes décédées depuis 5 minimum sont recevables) : 1906-2012
- Lieu de naissance, de vie, de décès, nationalité :
- Née à Hanoï, Indochine (1887-1954)
- Décède à Paris (19e arrondissement)
- Nationalité indochinoise (puis franco-vietnamienne ?)
- Profession(s) exercée(s) :
- Docteure en médecine (anatomie pathologique, obstétrique, gynécologie, pédiatrie et puériculture)
- Cheffe du service des sages-femmes de Cholon (quartier de Saïgon)
- Gynécologue libérale
- Acuponctrice
- Médecin humanitaire au Vietnam
- Description de sa vie et des étapes importantes en mentionnant notamment tout évènement éventuel de sa vie en lien avec la Touraine :
- « Henriette Bui Quang Chiêu est issue d'une famille prospère. Son père, Bui Quang Chiêu, fut parmi les premiers à obtenir une bourse d'études pour la France. Diplômé de l'Institut national d'agronomie d'Alger en 1887, il fut nommé ingénieur agronome dans les services de l'administration française en Indochine. Fondateur du Parti constitutionnaliste et d'un journal (La Tribune indochinoise) , il militait pour une voie réformiste excluant tout recours à la violence armée. »
- « Henriette Bui Quang Chiêu commença ses études primaires et secondaires à l'École primaire supérieure de jeunes filles de Saïgon, puis au lycée Marie-Curie. Dotée d'une intelligence vive mais de caractère très dissipé [...], elle finit par se faire renvoyer du lycée. [...]"
- En 1921, « son père l'envoya à 15 ans continuer ses études [...] au lycée de Bordeaux, puis commença ses études de médecine à Paris en 1926. En ce temps-là, même en France, les femme qui accédaient à l'enseignement supérieur étaient encore très peu nombreuses, plus rares encore étaient celles qui poursuivaient des études de médecine. »
- « Ses dix ans d'études supérieures et d'internat dans les hôpitaux de Paris lui permirent d'acquérir une précieuse compétence professionnelle ainsi qu'un fort esprit d'indépendance et une grande faculté d'adaptation. »
- En 1935, pour ne pas être confondue pour une sage-femme, « sa première conversation avec son chef de service à l'hôpital fut surréaliste : 'Vous vous habillerez à la française [...] pour qu'on vous respecte.' [...] Alors que, jusque-là, elle s'habillait toujours à la française, elle commença, par défi, à s'habiller désormais à la vietnamienne à son travail. »
- « À son retour au pays, obéissant à son père, elle s'était mariée avec Me Vuong Quang Nhuong, un avocat célèbre à la Cour d'appel de Saïgon. [...] ils se séparèrent en 1937. »
- « Peu après l'assassinat de son père par les Viêt-Minh en septembre 1945, Henriette Bui accompagna en France Nguyen Ngoc Bich, expulsé du Vietnam en raison de ses activités pour l'indépendance du pays. Rentré au Vietnam après avoir obtenu ses diplômes d'ingénieur à Polytechnique et à l'École des Ponts-et-chaussées, Nguyen Ngoc Bich entra en résistance aux côtés du Viêt-Minh et dirigea un maquis dans le delta du Mekong [...] mais ne partageait pas les convictions communistes [...] Capturé après son refus d'en devenir membre et condamné par les autorités françaises à être exécuté, Nguyen Ngoc Bich n'échappa à la mort que grâce à l'intervention des camarades de l'École polytechnique, officiers dans l'armée, alertés par Henriette Bui. »
- « À Paris, [elle] s'installa avec celui qu'elle considérait comme son mari [Nguyen Ngoc Bich]. »
- « Elle partit faire des études d'acuponcture au Japon entre 1957-1958. »
- « En 1966, elle "reprit ses activités de médecin au Vietnam avant de quitter définitivement le pays en 1975. »
- « Elle pratiqua la médecine à Paris où elle prit sa retraite en 1978. »
- Le contexte et l’époque :
Possession française de l'Indochine (actuels Vietnam, Laos et Cambodge) / Décolonisation de l'Indochine (1887-1954)
- Ses engagements, le rôle et l'influence qu'elle a pu avoir à son époque et/ou jusqu'à nos jours :
- « Elle revint au Vietnam en juin 1935, accueillie comme une héroïne. Nommée médecin-cheffe de la maternité régionale de Cholon, elle fut bientôt confrontée à une sournoise discrimination raciale de la part de ses supérieures et collègues. La plupart des Français servant dans les colonies [...] avaient une mentalité [...] raciste. Ils ne se mélangeaient pas avec les indigènes, même si ceux-ci possédaient la nationalité française, même si certains faisaient partie d'une élite hautement qualifiée, formée dans les meilleures écoles supérieures françaises. »
- Ses œuvres matérielles ou immatérielles :
- Autres précisions qui vous semblent importantes :
Vidéo (en guise d'illustration) : Nữ Bác Sĩ Đầu Tiên Của Việt Nam
- Lieu public qui vous semblerait pertinent pour attribuer votre proposition (facultatif) : centre-ville / secondairement quartier Champ de Mars-Bords de Loire
Liens des réponses : Brief life of female Vietnamese revolutionary Bao Luong | Harvard Magazine / www.entreprises-coloniales.fr
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