La rue est aussi à nous 2024-2025
Redonner la place aux femmes qui font l'Histoire
Changements sur "Sophie Germain, mathématicienne du XVIIIè"
Titre
- +{"fr"=>"Sophie Germain, mathématicienne du XVIIIè"}
Corps du texte
-
+["
Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom :
Sophie Germain
- Date de naissance et de mort (rappel : uniquement les noms de femmes décédées depuis 5 minimum sont recevables) :
1776-1831
- Lieu de naissance, de vie, de décès, nationalité :
Paris 1776 - Paris 1831 - Française
- Profession(s) exercée(s) :
Mathématicienne
- Description de sa vie et des étapes importantes en mentionnant notamment tout évènement éventuel de sa vie en lien avec la Touraine :
Fille d’un membre de la Constituante nommé plus tard directeur de la Banque de France, Sophie Germain découvre l’Histoire des mathématiques de Montucla, qu’elle dévore en cachette. Ayant obtenu de son père de faire des mathématiques, elle se procure les cours de Lagrange. A la fin du dix-huitième siècle, il paraît scandaleux qu’une femme étudie les sciences. Ne pouvant pas fréquenter l’université mais soucieuse de partager ses découvertes, elle correspond sous le pseudonyme de Monsieur Le Blanc avec Lagrange. Le mathématicien désire alors connaître cet élève si doué et fut stupéfait de voir se présenter une jeune femme. Sophie Germain utilisera aussi son pseudonyme pour correspondre avec Gauss.
Elle obtient en 1816 un prix de l’Académie des sciences pour un mémoire sur la théorie mathématique des vibrations des lames élastiques. Ses travaux portent en particulier sur l’étude des surfaces et elle introduit en 1831 la notion de courbure moyenne comme moyenne arithmétique des deux courbures principales. Elle travaille aussi en théorie des nombres, en arithmétique et démontre le « grand » théorème de Fermat.
Sophie Germain a également travaillé sur l’esprit des sciences et a publié Considérations générales Sur l’État des Sciences et des Lettres qui a beaucoup inspiré Auguste Comte, père du positivisme et précurseur de la sociologie.Elle est décédée en 1831, à Paris, d’un cancer du sein, juste avant que, sur proposition de Gauss, l’Université de Göttingen lui accorde un doctorat honorifique.
Sur son certificat de décès, elle est présentée comme « rentière » ce qui, à cette époque, était plus honorable pour une femme que d’être présentée comme « mathématicienne ».- Le contexte et l’époque :
- Ses engagements, le rôle et l'influence qu'elle a pu avoir à son époque et/ou jusqu'à nos jours :
L’École polytechnique symbolisait, dès sa fondation en 1794, l’excellence académique et accueillait les plus grands scientifiques de l’époque. Or ses portes étaient résolument fermées aux femmes, et elles le resteront jusqu’en 1972. Devenue adulte, Sophie Germain parvint tout de même à accéder à une partie du savoir qui y était dispensé.
- Ses œuvres matérielles ou immatérielles :
Pour ses contemporains, le coup d’éclat de Sophie Germain fut surtout de remporter un concours de l’Académie des sciences, rebaptisée Institut national des sciences et des arts pendant la Révolution. Avec trois mémoires soumis à l’Académie sous son vrai nom, Sophie Germain propose en effet une théorie mathématique sur l’élasticité des corps. Cela lui vaudra d’être en 1816 la première femme à remporter un prix de l’Académie et à assister à ses séances sur son seul mérite.
La théorie des nombres était un domaine mathématique peu prisé à l’époque et non enseigné, souligne Jenny Boucard, maître de conférences à l’université de Nantes et membre du Centre François Viète. Comme ses contemporains, Sophie Germain avait accès aux deux traités de théorie des nombres publiés par Legendre et Gauss, et elle était une des rares personnes à en avoir étudié le contenu de manière approfondie.
Autres précisions qui vous semblent importantes :
Lieu public qui vous semblerait pertinent pour attribuer votre proposition (facultatif)
Pour vous aider, vous pouvez consulter la rubrique d’aide.
"]