La rue est aussi à nous 2024-2025
Redonner la place aux femmes qui font l'Histoire
Naomi Musenga - Symbole du délitement du Service publique et du racisme systémique en France
Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom :
Naomi Musenga
- Date de naissance et de mort (rappel : uniquement les noms de femmes décédées depuis 5 minimum sont recevables) :
Née autour de 1995
Morte le 29 décembre 2017
- Lieu de naissance, de vie, de décès, nationalité :
France
- Profession(s) exercée(s) :
- Description de sa vie et des étapes importantes en mentionnant notamment tout évènement éventuel de sa vie en lien avec la Touraine :
L’affaire Naomi Musenga concerne les circonstances du décès le 29 décembre 2017 de Naomi Musenga, qui résidait à Strasbourg (Bas-Rhin). Souffrant de violentes douleurs au ventre, elle compose le 15 afin de contacter le Samu. Au téléphone, une opératrice du Samu de Strasbourg ne prend pas l'appel de la jeune femme au sérieux et la raille tandis qu'elle agonise. Elle meurt cinq heures après cet appel au CHU de Strasbourg, après avoir été finalement prise en charge par SOS Médecins.
À la suite d'une plainte déposée par la famille de Naomi Musenga, une information judiciaire est ouverte à l'été 2018 pour « non-assistance à personne en danger ». À l'issue du procès qui s'est tenu au tribunal correctionnel de Strasbourg le 4 juillet 2024, l'opératrice du SAMU est condamnée à 12 mois de prison avec sursis.
Largement diffusée en France et en Belgique, cette affaire a donné lieu à diverses interprétations dans les médias alors que l'enquête était en cours, évoquant le syndrome méditerranéen, pour expliquer la négligence de l'opératrice de régulation puis une intoxication au paracétamol comme cause du décès, avant de mentionner un infarctus mésentérique puis finalement un état de choc abdominal avec thrombose et hémorragie.
Des urgentistes de plusieurs régions ont été inquiétés ou menacés à la suite de ce drame. Entre 2019 et 2021, plusieurs essais ont dénoncé ce SAMU-bashing et la dégradation des conditions d'exercice de la médecine d'urgence en France. Cette dégradation avait déjà fait l'objet d'un rapport de la commission des affaires sociales du sénat en juillet 2017 et donne lieu à un nouveau rapport commandité par le Ministère de la santé et des solidarités, dont les conclusions sont rendues publiques en septembre 2019 sans qu'il y ait de suite concrète.
- Le contexte et l’époque :
- Ses engagements, le rôle et l'influence qu'elle a pu avoir à son époque et/ou jusqu'à nos jours :
Symbole du délitement du Service publique et du racisme systémique en France
L'existence du stéréotype appelé syndrome méditerranéen, consistant à moins bien considérer les plaintes émanant de personnes du pourtour méditerranéen (maghrébines) et noires dans le milieu médical, est évoquée lors de cette affaire, pour expliquer la désinvolture de l'agent de régulation médicale. Des appels à la mobilisation sont prévus le mercredi 16 mai 2018. Une grande marche blanche à Strasbourg est organisée par le collectif baptisé Justice pour Naomi Musenga, une autre a lieu à Valence et un rassemblement organisé par le militant anti-raciste Thierry-Paul Valette à Paris, place de l’Opéra, envoie un groupe de 22 personnes déposer 22 roses blanches devant le ministère de la Justice, ainsi qu'une lettre à l'attention de la ministre Nicole Belloubet. Le 29 décembre 2018, un rassemblement de soutien est organisé par la famille place de l'Hôpital à Strasbourg.
- Ses œuvres matérielles ou immatérielles :
Autres précisions qui vous semblent importantes :
Lieu public qui vous semblerait pertinent pour attribuer votre proposition (facultatif) :
Pour vous aider, vous pouvez consulter la rubrique d’aide.
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