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Redonner la place aux femmes qui font l'Histoire
Hubertine AUCLERT (1848-1914) Journaliste, écrivaine et militante féministe française
Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom :
Hubertine AUCLERT
- Date de naissance et de mort (rappel : uniquement les noms de femmes décédées depuis 5 minimum sont recevables) :
(1848-1914)
- Lieu de naissance, de vie, de décès, nationalité :
Saint-Priest-en-Murat et morte le 8 avril 1914 dans le 11e arrondissement de Paris (française)
- Profession(s) exercée(s) :
Journaliste, écrivaine et militante féministe française
- Description de sa vie et des étapes importantes en mentionnant notamment tout évènement éventuel de sa vie en lien avec la Touraine :
voir plus bas
- Le contexte et l’époque :
Colonialisme et patriarcat
Ses engagements, le rôle et l'influence qu'elle a pu avoir à son époque et/ou jusqu'à nos jours :
elle se mobilise pour la République et les droits des femmesa, militant pour la révision des lois du code Napoléon. Elle déclare alors : « J'ai été presque en naissant une révoltée contre l'écrasement féminin, tant la brutalité de l'homme envers la femme, dont mon enfance avait été épouvantée, m'a de bonne heure déterminée à revendiquer pour mon sexe l'indépendance et la considération ».
Elle part à Paris en 1873, à une époque où la chute de Napoléon III et l'avènement de la Troisième République ouvrent la voie à l’activisme des femmes qui exigent des changements concrets dans le code Napoléon en faveur de l'éducation, de l'indépendance économique pour les femmes, du divorce, du droit de vote, etc. Hébergée chez sa sœur, Hubertine Auclert rejoint l'Association pour le droit des femmes. L'association est dissoute en 1877 mais renaît sous le nom de Ligue française pour le droit des femmes avec Victor Hugo comme président d'honneur, Léon Richer et Maria Deraismes comme clefs de voûte. Hubertine Auclert devient, semble-t-il, la première militante française à se déclarer « féministe », une expression d'Alexandre Dumas désignant à l'origine les défenseurs masculins du droit des femmes de manière très péjorative.. Concrètement, Hubertine pense que les femmes peuvent s'émanciper par elles-mêmes par la voie des urnes en votant des lois qui amélioreraient leur situation.
Elle fait paraître des articles dans les journaux dont l'Avenir des femmes. En 1876, elle fonde la société Le Droit des femmes, qui soutient le droit de vote pour les femmes et qui devient en 1883 la société Le Suffrage des femmes.
Elle se tourne alors vers le mouvement socialiste et participe au troisième Congrès socialiste ouvrier, qui se tient à Marseille à la fin d'octobre 1879 et y fait un long rapport où elle indique : « Une République qui maintiendra les femmes dans une condition d'infériorité ne pourra pas faire les hommes égaux ». L'avertissement est clair, mais ne reçoit que peu d'écho.
Déterminée, elle entame, à partir de 1880, une grève de l'impôt en défendant l’idée que, faute de représentation légale, les femmes ne devraient pas être imposables. Un de ses conseillers juridiques est l’avocat Antonin Lévrier qu’elle épouse en 1887.
Le 13 février 1881, elle lance La Citoyenne, un journal qui, plaidant avec force pour la libération féminine, reçoit le soutien de l’élite du mouvement féministe comme Séverine (Caroline Rémy), et de la mondaine Marie Bashkirtseff, qui y écrit plusieurs articles. En 1884, Hubertine Auclert dénonce la loi sur le divorce en raison de sa polarisation flagrante contre les femmes qui ne leur permettait toujours pas de garder leur salaire. Elle propose l’idée alors radicale d’un contrat de mariage entre conjoints avec séparation de biens.
Hubertine Auclert innove encore dans le combat féministe en réclamant la féminisation de certains mots (témoin, avocat, électeur, député, etc.). « Quand on aura révisé le dictionnaire et féminisé la langue, chacun de ses mots sera, pour l'égoïsme mâle, un expressif rappel à l'ordre »
Ses œuvres matérielles ou immatérielles :
En 1881, Hubertine Auclert crée le journal La Citoyenne.
En 1888, elle s’établit pour quatre ans en Algérie avec son compagnon, Pierre Antonin Lévrier, qui vient d'y être nommé juge de paix. Elle y fait une enquête de terrain en observant les femmes de ce pays, conservant de nombreuses notes écrites de ses observations. Peu de féministes avant elle se sont intéressées à la colonisation, si l'on excepte Olympe Audouard, Léonie Rouzade, Paule Mink et Louise Michel.
Elle note que, dans le milieu colonial, le racisme est très répandu
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