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Notice biographique de la femme dont vous proposez le nom :
- Prénom, nom, surnom : MADELEINE RIFFAUD
- Née le 23 août 1924 à Arvillers et morte le 6 novembre 2024 à Paris,
- morte le 6 novembre 2024 à Paris, Française à 100 ans
- Profession(s) exercée(s) :une résistante, poète et journaliste française. avec Andrée Viollis, l'une des premières correspondantes de guerre françaises et l'une des premières militantes anticolonialistes «Le fait même de se rebeller définit la personne que l’on est au cours de sa vie»
- Enfant de Picardie, Madeleine s’engage dans la Résistance alors qu’elle n’a que 18 ans, sous le pseudonyme de Rainer, le prénom du poète allemand Rilke, dont elle apprécie les écrits.Sous l’occupation, elle écrit des poésies, travaille dans un hôpital, et sent la révolte contre les exactions des nazis la consumer. Nous sommes en 1942. La jeune femme rejoint les Francs Tireurs Partisans, le groupe de résistants communistes. Entre autres faits d’armes, elle apprend à poser des explosifs sur les véhicules allemands et couvre la retraite d’un camarade mis en joue par un soldat allemand. Le 23 août 1944, à la tête de quatre hommes seulement, elle attaque un train depuis un pont des Buttes Chaumont, dans le 19ème arrondissement de la capitale, en jetant des explosifs et des feux d’artifice sur la locomotive, ce qui donne l’impression d’une attaque de grande ampleur. Un wagon déraille. Les soldats allemands tirent à la mitrailleuse, avant d’être bloqués dans un tunnel. Madeleine arrête 80 soldats de la Wehrmacht, le jour de ses vingt ans. Peu après, elle participe à l’attaque armée d’une caserne place de la République. Après guerre, Madeleine Riffaud devient grand reporter au sein du quotidien communiste l’Humanité. Elle y couvre la grande grève des mineurs en 1948, réalise des articles sur la condition ouvrière, la guerre d’Algérie, puis la guerre du Vietnam. Elle soutient les luttes anti-colonialistes, parcourt le monde en tant que correspondante de guerre – un poste rarissime pour une femme à cette époque. Elle se rend jusque dans un maquis du Vietnam pour un reportage remarqué, et devient amie avec l’indépendantiste Hô Chi Minh.En 1962, Madeleine Riffaud frôle la mort une nouvelle fois : elle échappe de justesse à un attentat de l’OAS – un groupe terroriste d’extrême droite pour l’Algérie française – qui rajoute des cicatrices sur son corps déjà marqué par la torture.En 1973, elle publie publie un livre après une immersion dans un service de chirurgie intitulé «Les Linges de la nuit». Elle y raconte les mauvaise conditions que subit le personnel, la fatigue, le manque de moyens, les fins de vie dans le dénuement. C’est un immense succès d’édition. Dans l’ouvrage, l’autrice dénonce : «La course aux superprofits pèse plus que la vie humaine.» Rien n’a changé.Dans les années 1990, elle sillonne les écoles pour témoigner de ses souvenirs de résistante. «Tant qu’on a de la force, il faut l’offrir aux autres» déclare-t-elle. En 1994, elle dit : «Le fait même de se rebeller définit l’homme et l’on est au cours de sa vie, plus ou moins homme selon qu’on se résigne à sa condition humaine ou que l’on se rebelle». Jusqu’au crépuscule de son existence, elle continuait à partager ses aventures en fumant le cigare.
- Chevalière de la Légion d'honneur, reçue des mains de Raymond Aubrac (avril 2001) Officière de l'ordre national du Mérite (2008) Croix de guerre 1939–1945, palme de bronze (citation à l'ordre de l'armée), décernée pour ses activités de résistance contre l'occupation nazie (6 août 1945)
- Ses œuvres matérielles ou immatérielles :Essais :Bleuette et On s'est battu contre la mort, Bleuette, rééd. Le Courage d'aimer, Les Carnets de Charles Debarge, Les Baguettes de jade, Si j'en crois le jasmin, On l'appelait Rainer :
- Reportages : Ce que j'ai vu à Bizerte, supplément à L'Humanité, no 5265 du 2 août 1961
- Merveille et douleurs : l'Iran, récit publié dans L'Humaniténote 2, 1963
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De votre envoyée spéciale…, EFR, 1964Avec un portrait de l'auteur par Pablo Picasso.
Prix 1965 de l'Organisation internationale des journalistes. - Dans les maquis « Vietcong », Julliard, 1965Réédition commentée par Philippe Devillers et Madeleine Riffaud.
- Au Nord-Vietnam : écrit sous les bombes, Julliard, 1967
- Les Linges de la nuit, Julliard, 1974
- Poésie Le Poing fermé, 1945, Paris, l'Ancolie, Éditions France-Empire. Avec un frontispice (portrait de Madeleine Riffaud) de Picasso et une préface de Paul Éluard.
- Cheval rouge :La Folie du jasmin : Poèmes et photographies dans Apulée,
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11/12/2024 10:26