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Tours redonne leur place aux femmes qui font l'histoire
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Marie-Louise Moru (dite Lisette, née le 27 juillet 1925 à Port-Louis et morte à Auschwitz en mars 1943) est une résistante française. Arrêtée et emprisonnée, elle fait partie du convoi des 31 000 qui part à Auschwitz le 24 janvier 1943. Elle meurt dans ce camp de concentration quelques mois après son arrivée.
Elle participe à des actions de résistance dans la mesure de ses moyens. Avec ses jeunes amis, elle fleurit le monument aux morts le 14 juillet 1942, fait passer des messages et des informations, surveille les allées et venues des occupants et aide des jeunes gens à fuir en zone libre. Elle transmet une liste, qu'elle a établie, de 36 personnes sympathisant avec l'occupant allemand, à son amoureux, Louis Séché (1922-1945). L'information parvient aux douaniers allemands. Leurs logements sont perquisitionnés et, le 8 décembre 1942, à dix heures du matin, ils sont convoqués à la Kommandantur de Lorient. Le jour même, ils sont conduits à la prison allemande de Vannes. Lisette Moru est ensuite transférée au Fort de Romainville où elle est enregistrée le 19 décembre 1942, sous le matricule no 1332.
le 23 janvier 1943, Lisette Moru part en camions du camp de Romainville au camp de Royallieu puis son periple s'achévera le 26 janvier au soir au camp de femmes d'Auschwitz-Birkenau où elle entre en chantant La Marseillaise avec ses codetenues. Elles sont immatriculées dans la série des « 31000 », le numéro de chacune, entre 31625 et 31854, est tatoué sur son avant-bras gauche8,9. Marie-Louise Moru porte le matricule 31825.
Pendant deux semaines, elles sont en quarantaine au Block no 14, provisoirement exemptées de travail. Ensuite, elles sont amenées au camp d'Auschwitz-I. C'est là qu'est prise la photo devenue célèbre de Marie-Louise Moru, souriante, face à l'objectif.
Le 12 février, les femmes du convoi des 31 000 sont assignées au Block 26, où elles sont entassées à plus de mille détenues avec des Polonaises et soumises au travail forcé dans les Kommandos.
Les premiers mois passés à Birkenau sont les plus meurtriers, en particulier à cause de l’épidémie de typhus qui sévit et de l'extermination dans les chambres à gaz des plus faibles. Le 10 avril 1943, elles ne sont plus que 70 survivantes.
Marie-Louise Moru, atteinte par une dysenterie sévère, succombe en mars 1943 au Revier de Birkenau où elle a été admise, auprès de Marcelle Mourot. Elle a 17 ans, 8 mois et 6 jours2,10,11.
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