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Changements sur "Baya Jurquet-Bouhoune, militante"
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Description issue du recueil \"Portraits de France\", 12 mars 2021, Ministère de la cohésion des territoires.
- 1920-2007 : née en Algérie, décédée en France militantisme
Baya Jurquet, née Bouhoune en Algérie, dispose de la nationalité française par la naturalisation par décret obtenue par son père kabyle.
Mariée de force à l’âge de quatorze ans, la jeune femme prend le nom de Baya Allaouchiche, se bat contre le patriarcat et cherche à se défaire d’un mariage forcé. Membre du Parti communiste algérien, elle devient secrétaire de l’Union des femmes d’Algérie. Durant la guerre d’Algérie, elle organise des manifestations de femmes de détenus ce qui lui vaudra un emprisonnement en France en 1956. Libérée, elle s’installe définitivement à Marseille où elle poursuit son action en faveur de l’indépendance. Elle y rencontre son futur époux Jacques Jurquet, fondateur du Parti communiste marxiste-léniniste (PCML) de France en 1959. Elle soutient les familles des bidonvilles de la Timone ou de Sainte-Marthe et s’engage dans la lutte antiraciste dans les rangs du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).
Autrice, elle publie en 1979 sous le pseudonyme de Bediya Bachir, L’Oued en crue, ou la vie d’une mère algérienne. Elle se mobilise alors contre le Code de la famille algérien défavorable aux droits des femmes, puis se mobilise pour soutenir les familles algériennes frappées par le terrorisme de la Décennie noire.
En 2004, Baya Jurquet-Bouhoune reçoit des mains de Gisèle Halimi la médaille de chevalière de l’ordre national du Mérite pour ses mobilisations en faveur des femmes et des enfants. Elle meurt en 2007 à Marseille.
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