La rue est aussi à nous

De Suzanne Belair dite aussi Sanité ou Sanité Belair, née en 1781 à Verrettes, on ne connaît pas l’origine familiale. Elle semble être née « libre » ou avoir été affranchie dès l’enfance. Lorsque Toussaint Louverture assoit son autorité sur l’île après en avoir chassé les Anglais et conquis les terres sous domination espagnole. Napoléon Bonaparte envoie une expédition punitive pour reprendre le contrôle de l’île. Cette dernière est reconquise aux premiers mois de 1802. À cette occasion, Sanité Belair, qui a acquis le grade de lieutenant, et son époux se replient dans la montagne. Ils mènent une guérilla dans les hauteurs de l’Artibonite. Pendant un temps, elle déstabilise les Français. Ils sont finalement défaits. Sanité Belair est faite prisonnière. Son mari se rend par solidarité avec elle. Ils sont condamnés par le tribunal colonial qui, « considérant le grade militaire de Charles et le sexe de Sanite, son épouse, condamna ledit Bélair à être fusillé et ladite Sanite, sa femme à être décapitée ». Sanité Belair, refuse et exige d’être fusillée. L’officier qui commandait le détachement fut obligé de céder devant la force de sa résistance. Sanité Belair est considérée comme une héroïne de la cause haïtienne et une combattante de la liberté. Son visage ornait encore très récemment certains billets haïtiens (2004).

Source photo = Billet de 10 Gourdes à l’effigie de Sanite Bélair émis à l’occasion du Bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti, 2004 © Daniel Denis

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  Description issue du recueil \"Portraits de France\", 12 mars 2021, Ministère de la cohésion des territoires.

  • 1781-1802 : née à Haïti, décédée à Haïti. ARMEES ET RESISTANCES

  De Suzanne Belair dite aussi Sanité ou Sanité Belair, née en 1781 à Verrettes, on ne connaît pas l’origine familiale. Elle semble être née « libre » ou avoir été affranchie dès l’enfance. Lorsque Toussaint Louverture assoit son autorité sur l’île après en avoir chassé les Anglais et conquis les terres sous domination espagnole. Napoléon Bonaparte envoie une expédition punitive pour reprendre le contrôle de l’île. Cette dernière est reconquise aux premiers mois de 1802. À cette occasion, Sanité Belair, qui a acquis le grade de lieutenant, et son époux se replient dans la montagne. Ils mènent une guérilla dans les hauteurs de l’Artibonite. Pendant un temps, elle déstabilise les Français. Ils sont finalement défaits. Sanité Belair est faite prisonnière. Son mari se rend par solidarité avec elle. Ils sont condamnés par le tribunal colonial qui, « considérant le grade militaire de Charles et le sexe de Sanite, son épouse, condamna ledit Bélair à être fusillé et ladite Sanite, sa femme à être décapitée ». Sanité Belair, refuse et exige d’être fusillée. L’officier qui commandait le détachement fut obligé de céder devant la force de sa résistance. Sanité Belair est considérée comme une héroïne de la cause haïtienne et une combattante de la liberté. Son visage ornait encore très récemment certains billets haïtiens (2004).

  Source photo = Billet de 10 Gourdes à l’effigie de Sanite Bélair émis à l’occasion du Bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti, 2004 © Daniel Denis

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